Rétro « Pétanque 12 »

Jusqu’au 31 décembre prochain, votre site d’informations vous fait revivre l’actualité de ces 6 dernières années à travers des reportages publiés dans ses colonnes. Ce vendredi 25 décembre, place à des « papiers » parus les 20 juin, 5 juillet, 10, 12, 14 et 18 août 2016.

Rencontre avec la Castonétoise… Leïla Coquillard

 » Le calme et le niveau de jeu de David ont fait la différence »

A 28 ans, cette maman d’une petite fille de 4 ans vient de remporter, ce week-end à Millau, son deuxième titre départemental après celui décroché en 2013 avec sa soeur Cécilia en doublettes féminines. 

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Les Castonétois Leïla Coquillard et David Solignac, Champions d’Aveyron doublettes mixtes en 2016.

Pétanque 12 : Au lendemain de ce titre départemental, quel est le sentiment qui habite la nouvelle championne de l’Aveyron ? 
Leïla Coquillard : Je parlerai plutôt de sentiments au pluriel. Il y a évidemment le plaisir que peut apporter un titre départemental à la compétitrice que je suis. Mais il y aussi l’étonnement pour ne pas dire la surprise.

Vous faisiez pourtant partie des équipes régulièrement citées pour jouer un rôle dans ce championnat…
Peut-être mais il ne faut quand même pas oublier que je manque de repères. Je sors d’une saison 2015 où j’ai du passer 8 mois sans jouer suite à des problèmes de dos. De plus, nous formons, David et moi, une équipe nouvelle qui manque elle aussi de repères. Notre seule expérience commune, c’était le Qualificatif Ligue disputé cette année à Villecomtal où nous avions échoué en partie qualificative contre Doriane Carel et Maxime Vanel.

Justement, on a senti cette fois davantage de sérénité.
On dit souvent que l’on apprend davantage dans les défaites que dans les victoires. Je crois que c’est que l’on a su faire. Quand nous avons perdu le dimanche matin à Villecomtal, on aurait pu partir. Nous sommes restés et avons même partagé ensemble le repas de midi. On en a profité pour se parler, pour se dire des choses. Ce que l’on avait aimé mais aussi ce que l’on avait moins aimé, le tout avec calme et franchise. Une sorte de critique positive qui traduisait notre volonté partagée de poursuivre l’aventure ensemble. Ce samedi, en arrivant à Millau, on en a pas reparlé mais je crois que l’on a montré que l’on avait un peu de mémoire. Je me suis vite rendue compte que nous essayions de mettre en pratique ce dont nous avions parlé.

Pour le résultat que l’on sait…
Oui même si tout n’a pas été facile.La journée du samedi fut une quasi formalité tant je me suis vite sentie à l’aise à l’appoint sur des terrains qui restaient encore humides. Le dimanche, ce fut de plus en plus compliqué. Entre mon manque de compétition et les terrains qui devenaient de plus en plus difficile en s’asséchant, le sort de notre équipe a souvent reposé sur les épaules de David Solignac. Et là, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il assuré.

C’est-à-dire ?
C’est-à-dire qu’il a été un partenaire parfait. Tant en terme de niveau de jeu que de comportement. Ses encouragements m’ont beaucoup aidée Il a surtout su garder son calme pour être capable de produire son meilleur jeu tant à l’appoint qu’au tir. Je crois qu’il a été le grand bonhomme de ces championnats.

Quels vont être tes grands rendez-vous de cette deuxième partie de la saison ?
Ce week-end, je serai à Mende pour y disputer le National féminin. A mois d’août, j’ai prévu d’être à Espalion puis à Millau pour participer à l’International et au premier Festival International.

Sans oublier le Championnat de France des 23 et 24 juillet à Rumilly…
Bien-sûr. J’ai gardé un très bon souvenir de ma première expérience à ce niveau et je compte bien ne pas gâcher ce bon souvenir. Ce sont des moments privilégiés dont il fait savoir profiter. Tout ce que je peux vous dire, c’est que nous partirons avec de l’ambition. Celle d’être capable de jouer à son meilleur niveau pour être en mesure de rivaliser avec les meilleurs. Si l’on perd en ayant bien joué et en ayant donné le maximum, il n’y aura pas de regrets. Quoi qu’il arrive, ce sera certainement une nouvelle expérience positive dans la construction de notre équipe.

Propos recueillis
par Cyrille COSTES

Rencontre avec le Creissellois… Thibaut Bories

Ou quand l’insouciance rime avec performance(s)

A tout juste 18 ans, le cadet de la famille Bories, qui effectue déjà sa 3e saison en tant que licencié senior, est un des Aveyronnais les plus performants de cette année 2016. Mais plutôt que de s’attarder sur ses succès et autres bons résultats, Thibaut Bories préfère regarder devant. Et parler de demain voire d’après-demain. 

Avec sa soeur Aurélie, Thibaut Bories a déjà été sacré Champion d’Aveyron dans les catégories Jeunes.

Tout juste 18 ans et déjà… 10 titres départementaux
D’accord, il lui arrive de donner un coup de pied au cercle qui traine par terre quand la mêne ne s’est pas terminée comme il l’aurait souhaité. Le caractère de la mère, diront alors certaines mauvaises langues qui, il faut bien le reconnaître, sont légions en ce milieu. Mais, c’est bien connu, il n’y a pas que le caractère qui se transmet dans les familles. Il y a aussi tout le reste. La gentillesse, la bonne humeur, les sourires. Et le talent. Ce talent que Valérie et Nicolas, les parents, n’ont visiblement pas gardé que pour eux. . On connaissait Aurélie, la  fille aînée, cette demoiselle championne de Ligue et de l’Aveyron qui est déjà  sur les tablettes de la Fédération qui l’invite régulièrement à participer aux stages de l’équipe de France Espoirs. On découvre maintenant le petit dernier qui vient tout juste d’atteindre sa majorité. Tout juste 18 ans et déjà… 10 titres départementaux, excusez du peu.

Déjà demain voire après-demain
Des titres, certes tous acquis en catégories de jeunes mais quand même. Surtout que le garçon semble déjà avoir tourné la page. Il ne regarde plus derrière et préfère parler de demain voire même d’après-demain. Il ne parle plus de ce début de saison 2016 marqué par un quart-de-finale en tête et une demi-finale en doublettes mixtes même si… : « Mon seul regret, c’est mon 16e de finales en triplettes, à Rieupeyroux, contre l’équipe des frères Guilhem. Nous perdons à 11 en ayant vendangé 14 boules de points de rajout. Rageant ». Il ne parle déjà plus de son week-end à Mende où il a partagé le Régional doublettes avant d’atteindre les 8e de finales du SupraNational en triplettes. Il ne s’attarde pas non plus sur sa contre-performace  de ce samedi où, associé au Monastérien Benoît Fabre, il n’est pas sorti de poules à l’occasion du Grand-Prix de Drulhe, Non, il parle déjà de ses prochains rendez-vous de l’été. Avec la passion et l’insouciance d’un jeune adulte resté encore un brin adolescent : « En juillet, je serai notamment à Bessilles dans l’Hérault mais je jouerai aussi en Corse à Ajaccio. Et puis en août, il y aura la traditionnelle tournée qui passera par Carmaux, Espalion et, bien-sûr, Millau ».

Un objectif, gagner un titre en famille
Le tout avec un objectif clairement affiché : « J’espère bien que cet été 2016 sera marqué par l’entrée dans le dernier carré d’un National. Ce serait le top ». Reste maintenant à savoir avec qui. Là aussi, la réponse ne tarde pas : « Pour moi, il n’y a que deux choses qui comptent. La famille et les copains. Mes deux partenaires préféré sont mon père Nicolas et mon ami « Flo » Valette. Mais je vais aussi jouer avec Grégory Mouls, Fabien Gomez, Benoît Fabre… ». Et puis il y aura septembre où la pétanque devra alors laisser un peu de place à la poursuite de l’apprentissage du métier d’électricien qui se fera cette année à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Rodez. Et comme Thibaut Bories ne peut s’empêcher de regarder loin, droit devant, il pense déjà à 2017 : « J’espère que cette 4e année que je ferai en senior sera celle d’un premier titre dans cette catégorie. Le rêve, c’est que soit en doublettes et en famille. Soit avec mon père Nicolas soit avec ma soeur Aurélie en mixte ». Mais comme il est encore trop tôt pour parler d’équipes définitives pour la saison prochaine, il revient vite à ses priorités. Il ajuste sa casquette, affiche son malicieux sourire et jette déjà sa première boule. La vie continue. Pour Thibaut, elle est belle. Pourvu que ça dure !

Cyrille COSTES

Ses joueurs aveyronnais préférés

Tireur : Fabrice Caulet
Milieu : Eric Archimbeaud
Pointeur : Christophe Lagarde

Festival International de Pétanque de Millau

National en tête-à-tête :
une participation « gentillette »
mais une municipalité « satisfaite »

Seuls 454 joueurs ont participé à ce concours d’ouverture. Auprès d’un président déjà inquiet pour sa trésorerie, la mairie millavoise, partenaire de l’événement, s’est voulue rassurante.

Le cadre du Parc de la Victoire est toujours aussi magnifique, les cigales sont toujours de la partie mais il manque incontestablement quelque chose. Ce quelque chose, ce sont tout simplement les joueurs. Seuls 454 seniors ont en effet participé, ce matin à partir de 9 heures, au National tête-à-tête programmé pour lancer ce 1er Festival International de la Ville de Millau. Les explications à cette participation qualifiée de « gentillette » par le président Francis Sabotier ? Sans doute une communication qui reste perfectible (les plaquettes de communication ont été découvertes ce matin même), certainement un site Internet qui reste inaccessible ces derniers jours. Enfin, des inscriptions qui étaient annoncées comme devant se poursuivre ce matin et qui, finalement, ont été neutralisées. Seuls une poignée de désistements de dernière minute ont permis aux plus insistants d’avoir gain de cause auprès du délégué de la Fédé, le Tarn-et-Garonnais M. Laurent Rougier. N’est-ce pas messieurs Albaladéjo, Andral, Touili et Costes ? Visiblement déçu par la tournure des évènements et surtout inquiet pour la santé de sa trésorerie, le président Francis Sabatier se raccroche au soutien que continue à lui apporter, malgré cette première un peu décevante, la municipalité de Millau.

En cette fin d'après-midi, le Tarnais Ludovic Massotier était toujours en course.
En cette fin d’après-midi, le Tarnais Ludovic Massoutier était toujours en course.

Le fil rouge de la journée

7 h 50
On annonce aux joueurs non inscrits sur Internet qu’ils ne pourront finalement pas disputer ce concours National en tête-à-tête. Les organisateurs de l’AGSM n’ont visiblement plus la main sur la chose et c’est la Fédé, en la personne du Tarn-et-Garonnais Laurent Rougier, qui décide. C’est l’incompréhension dans les rangs de ceux qui se sont levés de bonne heure pour venir à Millau.

8 h 30
Il faut attendre d’éventuels désistements pour espérer voir des places se libérer.

9 heures
Coup d’envoi du National Tête-à-Tête. 454 joueurs sont officiellement inscrits.

9 h 20 
Parce que certains joueurs manquent à l’appel, Laurent Rougié décide finalement de donner son feu vert à une poignée d’inscriptions.

11 h 30
Les tribunes du carré d’honneur du Parc de la Victoire commencent à se garnir.

12 heures
Arrivée de Marco Foyot, chemise grand’ouverte.

12 h 30 
Arrêt des parties qui devaient pourtant se prolonger jusqu’à 13 heures.

12 h 45
Des jeunes Polonais continuent à s’entraîner sur les cadres du carré d’honneur.

14 h 30
Reprise du National tête-à-tête seniors, lancement du concours Régional seniors et lancement du National féminin. Le concours B hommes rassemble 218 joueurs, le féminin 114 joueuses.

16 h 15
Dylan Rocher est annoncé cadre n°6. Les travées se garnissent et le champion fait la course en tête (10 à 5) et finit sur un carreau (13 à 5).

16 h 20
Le 1er 16e de finales hommes est annoncé et une partie entre féminines va se jouer cadre n°6. C’est la première apparition des féminines dans le carré d’honneur.

16 h 30
La Creisselloise Aurélie Bories est appelée à se produire cadre n°2.

17 h 30
Dylan Rocher est le seul à faire chavirer le public. Des applaudissements saluent le nouveau succès du Varois qui se qualifie pour les 8e de finales.

17 h 45
Premier 8e de finales du concours féminin avec la championne des Pays-Bas. Cadre n°2, victoire d’Aurélie Bories qui se qualifie pour les 8e. .

18 heures
Les concours A seniors et féminines s’arrêteront ce soir après les 8e de finales jouées.

19 h 45
Le jeune Dorian Allari, âgé de 15 ans et licencié à Cournon d’Auvergne, est le premier qualifié pour les quarts-de-finales de demain matin. IL a résisté à la pression plus que vicieuse que lui a fait subir son adversaire. Les organisateurs et les arbitres sont obligés de veiller à la protection de Dorian à l’issue de la partie. Voilà en tout un jeune talent  qui fait preuve d’une parfaite maîtrise de lui-même et de la situation.

19 h 50
En féminines, Aurélie Bories se qualifie elle-aussi pour les Quarts-de-finale.

20 heures
On connait les 8 filles qualifiées pour les quarts-de-finales. IL s’agit d‘Aurélie Bories (Creissels), Fabienne Chapus (Salinier Pétanque), Monique Tetauira (Tahiti), Leïla Coquillard (Quatre-Saisons), Patricia Falcoz (La Rochoise, 03), Selena Van Der Hoef (Pays-Bas), Lydie Motard (Mareuil-sur-Belle) et Barbara Pokony (Pologne).

20 h 15
On connait les 8 joueurs qualifiés pour les quarts-de-finales : Dorian Allari (Cournon d’Auvergne), Dylan Rocher (Draguignan), « Toner » Razanadrato (Madagascar), Ludovic Massoutier (Boule d’Or Gaillac), Zemi Fabio (Sarthe), Sébastien Savary (Haute-Vienne), Guillaume Magier (62) et Sonny Prud’hommes (Saint-Sulpice). 

Festival International de Pétanque de Millau

La compétition monte en puissance, Aurélie Bories marque des points

Après les 454 joueurs et 218 joueuses inscrites en tête-à-tête, cette 1ère édition du nouveau Festival International a enregistré quelque 180 triplettes ce jeudi à l’occasion du Grand-Prix de la Ville de Millau. Demain, il en attend plus de 250 pour son National. Côté résultats, le succès du Varois Dylan Rocher n’a fait que valider un scénario  écrit à l’avance. Toujours en tête-à-tête, chez les féminines cette fois, c’est la Creisselloise Aurélie Bories qui, à domicile,  a inscrit son nom au palmarès.

Dans le Parc de la Victoire, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Après les hésitations de la première journée, l’équipe organisatrice prend ses marques et le Festival trouve petit à petit son rythme de croisière. Ce jeudi, l’épreuve chère aux co-présidents Francis Sabatier et Serge Gaillard a réussi un score tout à fait honorable en réunissant quelque 180 triplettes pour le Grand-Prix de la Ville de MIllau. Un score qui aurait pu être bien meilleur si les pétanqueurs aveyronnais, décidément bien frileux, avaient chois de venir se réchauffer dans l’enceinte millavoise. Cette deuxième journée a surtout été marquée par la traditionnelle réception, à la mi-journée en mairie, de l’ensemble de l’équipe organisatrice. L’occasion, pour le premier magistrat Christophe Saint-Pierre, de ré-adresser toutes ses félicitations à une équipe vaillante et sérieuse qui a eu le courage de relever un défi qui était tout sauf gagné d’avance. Et le maire de réaffirmer son soutien à une compétition qui   a pour objectif de marier qualité sportive sur les terrains et sécurité des biens et des personnes sur et en dehors des cadres. Ce soutien, doublé de celui du Conseil départemental exprimé par la voix de son vice-président Jean-François Gaillard, suffit à rassurer l’Association Gestion Sportive Millavoise qui annonce déjà qu’une 2e édition se tiendra bien en août 2017.

Dylan Rocher fait le boulot, Aurélie Bories marque des points

Aurélie Bories et Dylan Rocher, vainqueurs de cette 1ère édition du National en tête-à-tête.
Aurélie Bories et Dylan Rocher, vainqueurs de cette 1ère édition du National en tête-à-tête.

Et côté résultats vous direz-nous. Cette deuxième journée a été marquée par la suite et la fin des Nationaux tête-à-tête seniors et féminines. Chez les garçons, le grandissime favori Dylan Rocher a fait le boulot. Ce ne fut certes pas facile mais le Varaois a réussi à venir à bout du jeune Guillaule Magier, champion d’Europe junior en titre et tout récent vainqueur du National triplettes d’Espalion. Malgré une entame difficile, malgré quelques tirs malheureux terminés par des contres, malgré un trou sur un tir à deux, malgré enfin quelques boules perdues large à l’appoint, Dylan Rocher  a réussi à recoller au score pour finalement coiffer (13 à 11) un Guillaume Magier, souverain ) l’appoint mais un brin moins performant au tir. Quelques cadres plus haut, la partie fut tout aussi serrée chez les filles entre la locale de l’étape, la Creisselloise Aurélie Bories, et la Tahitienne Monique Tetauira. Cette dernière, tombeur d’une autre Aveyronnaise Leïla Coquillard en demi-finale (13 à 11), fut pourtant la première à réussir un premier break (10 à 6). C’était sans compter sur l’adresse et la solidité de la nouvelle pensionnaire de l’équipe de France Espoirs. Aurélie Bories enchainait en effet deux mènes de 3 points avant de conclure en suivant, sous les yeux de toute la famille (les parents Valérie et Nicolas étaient là, Thibaut le frère aussi) et sous les ovations d’un public tout acquis à sa cause. Famille, public mais aussi amis puisque c’est à l’un d’entre eux, « le plus proche », que la jeune Creisselloise, visiblement émue, se dépêcha de dédier ce titre. Ceux qui la connaissent bien auront reconnu un certain Jean-Pierre Mas. Au beau milieu du carré d’honneur du Parc de la Victoire, tout un symbole.

Aurélie Bories a pu compter sur le soutien du public avant de savourer sa victoire en famille.
Aurélie Bories a pu compter sur le soutien du public avant de savourer sa victoire en famille.

Nationaux tête-à-tête, les résultats

Séniors hommes (454 joueurs), demi-finales : Rocher bat « Toner » Razanadrato (Madagasca) ; Magier bat Fabio Zeni (Val de Marne).  Finale : Dylan Rocher (Draguignan, Var) bat Guillaume Magier (Pas-de-Calais) 13 à 11.
Féminines (218 joueuses), demi-finales : Bories bat Fabienne Chapus (Salindre Pétanque, Gard) ; Tetauira bat Leïla Coquillard (Quatre-Saisons Pétan Club). Finale : Aurélie Bories (Pétanque de Creissels) bat Monique Tetauira (Tahiti) 13 à 10.

Bilan du premier Festival de Pétanque de Millau

Si prochaine édition il doit y avoir, la remise en question(s) doit être totale

Les présidents Francis Sabatier et Serge Gaillard, qui ont déjà annoncé une deuxième édition en 2017, vont devoir se mettre à l’écoute des joueurs. Ce sont eux et eux seuls, et non la Fédération Française ou encore la municipalité, qui décideront du succès et de l’avenir de l’épreuve.  

A pétanque, le joueur est roi
En entreprise, il y a ceux qui décident et ceux qui travaillent. Ce ne sont pas toujours les mêmes même si certains savent faire les deux. A pétanque, il y a ceux qui règlementent, ceux qui organisent et ceux qui jouent. Et là, ce ne sont jamais, ou trop rarement, les mêmes. Certes tout le monde a besoin de tout le monde mais les organisateurs ne doivent jamais oublier l’essentiel. L’essentiel, c’est qu’à la fin, c’est toujours le joueur qui décide. Se le mettre dans la poche, c’est la garantie de les revoir, lui et ses  copains, lors de la prochaine édition. Un joueur conquis est en effet le meilleur ambassadeur qu’il soit. C’est lui qui va faire la meilleure promotion de votre épreuve. Meilleure car la plus efficace et surtout la moins coûteuse financièrement parlant. Un joueur déçu, pour ne pas dire plus, a le pouvoir de tout remettre en question. On ne dit pas que c’est bien, on ne dit pas que c’est mal, on dit que c’est comme ça. Il convient donc d’en tenir compte.

Les présidents Francis Sabatier et Serge Gaillard (aux extrémités gauche et droite)de la photo doivent rester à l'écouter des joueurs s'ils veulent continuer à avancer.
Les présidents Francis Sabatier et Serge Gaillard (aux extrémités gauche et droite)de la photo doivent rester à l’écouter des joueurs s’ils veulent continuer à avancer.

La participation, c’est une chose mais c’est pas tout
Les dirigeants organisateurs de l’AGSM ont été les premiers à le reconnaître, la participation aux premiers concours de cette 1ère édition (Nationaux tête-à-tête, Grand-Prix de la Ville de Millau et Nationaux triplettes) n’a pas atteint les scores espérés. Nous sommes les premiers à reconnaître que les efforts déployés par toute l’équipe organisatrice méritaient un plus grand succès. Des insuffisances ont été reconnues en terme de communication, essentiellement vis à vis des pétanqueurs aveyronnais. Les locaux auront en effet été les grands absents de ce début de Festival International. L’ Aveyronnais est quelqu’un de frileux, quelqu’un qui a besoin d’être rassuré, quelqu’un qui a besoin de connaître et de reconnaître, quelqu’un qui a besoin de savoir où il met les pieds. Trop d’incertitudes et trop d’à peu près entouraient cet évènement ce qui explique ce phénomène d’abstention. C’est dommage. Une plaquette de présentation et de promotion parue plus en amont, la présence physique de dirigeants de l’AGSM sur les Grands-Prix  d’Onet Village, de Drulhe, de la Primaube et sur l’International d’Espalion, avec un simple petit mot d’encouragement à venir à Millau, auraient sans doute changé beaucoup de choses.

Une colère souvent justifiée
Même si tout le monde avait bien compris qu’aucune comparaison avec le Mondial précédent n’était possible, voir les allées du Parc de la Victoire quasi désertes, voir les magnifiques tribunes du carré d’honneur passablement dégarnies, entendre les joueurs présents se dire déçus par l’accumulation de couacs, cela ne fait plaisir à personne. Premier souci, l’organisation des concours. Faire débuter des épreuves à 9 heures le matin, c’est très bien à condition qu’elles se disputent en poules et non en éliminations directes. Prévoir une tarification égale à 5 euros par joueur (10 euros la doublette et 15 euros la triplette), c’est conforme au règlement fédéral. A condition que cela se déroule en poules ou alors qu’il y ait un concours B dit complémentaire qui repêche les perdants de la première et de la deuxième partie. C’est-à-dire à condition que les joueurs aient la garantie de jouer au moins deux parties. Ce ne fut pas le cas cette année à Millau. Les gagnants de la première partie n’étaient pas indemnisés, les perdants de la deuxième partie non plus. Tout ce beau monde était par contre invité à se réinscrire aux mêmes conditions tarifaires. Et là, quoiqu’en dise le délégué de la Fédération, ce n’est pas règlementaire. Décider c’est bien, le faire en s’appuyant sur une organisation appliquant les règlements fédéraux , c’est quand même mieux. De nombreux joueurs ont été déçus, pour ne pas dire choqués, par cette situation. D’où leur colère.

Des leçons de morale et de professionnalisme !
Ajoutez à cela les insuffisances, pour ne pas dire les fautes, faites par les tables de marque (deux équipes battues au National triplettes ont remis en cause le tirage au sort et ont obtenu leurs réinscriptions, des désignations erronées de terrains ont fait que 4 équipes sont finalement sorties d’une seule et même poule au concours B…), reconnaissez que certaines situations ont fait   frôler la crise de nerfs à des joueurs venus chercher d’autres sensations à Millau. Le pire, c’est que pendant ce temps-là, un délégué de la FFPJP se permette de donner des leçons de morale et de professionnalisme aux journalistes que nous sommes. ON CROIT RÊVER !
                                                                                                             Cyrille COSTES

Interview bilan de la 1ère édition du FIPEM de Millau

Francis Sabatier :
« Nous reconnaissons
nos erreurs et nos insuffisances mais nous serons bien là en 2017″

Moins de 72 heures après la fin de cette première édition du Festival International de Pétanque de Millau (FIPEM), le président Francis Sabatier a accepté de répondre à nos questions. La voix éraillée et visiblement fatiguée, l’homme reconnait que ces 6 jours ont été particulièrement difficiles et regrette le manque d’aide et de soutien du monde de la pétanque, notamment aveyronnaise. Touchée mais pas coulée, l’équipe mise en place pour cette édition 2016 ne compte pourtant pas quitter le navire. Et annonce déjà un pré-programme pour 2017. Entretien. 

Francis Sabatier, un président combattif à souhait.

Pétanque 12 : Président, comment allez-vous ?
Francis Sabatier :
Je vais comme quelqu’un qui a eu la volonté de faire du bien à la pétanque, qui a conscience de ne pas y être vraiment arrivé et qui regrette de ne pas avoir eu l’aide et le soutien qu’il méritait sans doute.

Quel bilan plus précis tirez-vous de ce premier festival ?
Forcément mitigé. La participation a été sensiblement en dessous de ce que nous espérions et, à l’arrivée, même si nous n’avons pas encore les chiffres exacts, nous sommes loin de l’équilibre financier.

Comment expliquez-vous ce scénario ?
Il n’y a pas une mais plusieurs explications. Sur le plan de la participation, je dirai que les torts sont partagés. Nous avons commis des erreurs sur le plan de la communication et nous l’avons payé cash. En Aveyron, tout le monde était au courant que Millau repartait. Et pourtant la moitié des équipes se déplaçant traditionnellement à l’occasion du Mondial ont cette année manqué à l’appel. A l’échelon national cette fois, l’information a été déficiente. Notre plaquette de communication n’a pas été distribuée dans les délais et notre site internet a connu des insuffisances.

La participation est une chose, le déroulement des concours en est une autre…
Nous reconnaissons nos erreurs  et nous les assumons. J’en profite d’ailleurs pour présenter toutes mes excuses à tous ceux et toutes celles qui ont souffert de ces divers désagréments. Je pense notamment au concours non officiel qu’était le Grand-Prix de la Ville de Millau. Ce concours n’avait sans doute pas lieu d’être et son statut a d’ailleurs été utilisé par certains pour nous empêcher de poser nos affiches.

Il n’y a pas eu que cela. Les tables de marque ont aussi posé pas mal de soucis.
L’équipe retenue pour assurer cette mission manquait d’homogénéité. Certains personnes ont fait un travail remarquable, d’autres ont été moins performantes. On saura s’en souvenir.

Vous êtres en train de nous annoncer qu’il y aura un deuxième FIPEM. 
Cela a été annoncé à plusieurs reprises lors de la semaine qui vient de s’écouler et je vous le confirme aujourd’hui. Nous serons bien là en 2017 et un deuxième Festival International aura bien lieu. Le déficit 2016 est embêtant mais il n’est pas rédhibitoire. Nous avons contracté un prêt et la municipalité s’est portée garante. Rembourser ce prêt ne coûtera rien au contribuable millavois et même aveyronnais.

Vous avez depuis le début le soutien de la municipalité millavoise. C’est très bien mais on vous rappelle que ce sont les joueurs qui font, ou pas, le succès d’une manifestation.
Nous en avons parfaitement conscience et nous avons entendu leur mécontentement. Nous en avons d’ailleurs tenu compte et nous sommes déjà prêts à vous annoncer un pré-programme qui devrait être celui du Festival 2017.

On vous écoute.
Le premier changement, dans l’ordre chronologique des choses, concerne les inscriptions. Elles continueront à se faire par Internet mais pas seulement. Nous accepterons également les inscriptions par courrier. Ensuite, le Festival ne se déroulera plus sur 6 jours mais sur 5. On devrait débuter par une Grand-Prix de la Ville de Millau qui prendra la forme d’un National triplettes ouvert aux 55 ans et plus. Nous enchainerons le lendemain par les Nationaux doublettes seniors et féminines. Le troisième jour sera celui des Nationaux tête.-à-tête. Ensuite, il y aura les Nationaux triplettes et nous finirons par un National triplettes mixtes et par les compétitions jeunes. Une précision importate, tous ces Nationaux débuteraient le matin et se disputeraient en poules. Ils seraient complétés l’après-midi par des concours jouées en éliminations directes ce qui garantirait à chaque équipe inscrite de faire au minimum 3 parties dans la journée.

Et l’équipe de l’AGSM dans tout çà, ne doit-elle pas être étoffée ?
Serge Gaillard et moi-même avons été élus pour 3 ans. Nous serons donc là l’an prochain. Par contre, il est évident que notre équipe à tout à gagner à trouver des renforts. J’ai déjà prévu d’aller frapper à certaines portes mais notre porte à nous n’est fermée à personne.  Surtout pas aux pétanqueurs de ce département qui pourraient nous faire bénéficier de leurs connaissances et de leurs expériences.

Et l’aspect festif et les concerts ?
Les deux concerts de cette année n’ont pas eu le succès escompté. On les supprime de la programmation. On se recentre sur la pétanque et seulement sur la pétanque.

Vous croyez que ce sera suffisant ?
J’ai de bonnes raisons de le croire. J’en veux pour preuve les promesses faites par les joueurs vedettes de cette 1ère édition qui m’ont tous fait la promesse d’être parmi nous en 2017. Je pense aux familles Rocher et Molinas, je pense à Marco Foyot, je pense à Maison Durk, je pense à Michel Loy. Je terminerai en disant un mot sur la note que le délégué de la FFPJP, présent pendant toute la durée de ce Festival, nous a octroyé en parallèle du rapport qu’il se doit de rédiger à destination de la Fédé. Laurent Rougier nous a donné un 79 sur 100. Même si elle n’efface pas tous les soucis rencontrés, cette note est une belle récompense pour tous les efforts fournis et un encouragement pour tous ceux qui restent à fournir. Nous reconnaissons nos erreurs et nous assumons nos responsabilités de dirigeants. Nous serons là, encore plus forts, en 2017.

Propos recueillis
par Cyrille COSTES

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