Comme un pavé dans la mare, oser de vrais championnats d’Aveyron

Quand actions et innovations valent mieux que lamentations et désolations

On le sait évidemment à l’avance, cette proposition n’a aucune chance de devenir action. Si elle pouvait au moins susciter réactions. A moins qu’elle donne des idées à d’autres départements, qui nous lisent eux aussi, et qui sont moins frileux et un peu, beaucoup, plus ouverts que le CD 12.

Il était une fois, à l’entrée des boulistes,
Des petits garçons blonds, aux regards un peu tristes,
Ils attendaient de nous, une potion magique,
Nous leur avons dit simplement, si j’étais président… »

Il avait tout compris le Gérard (Lenorman). Si on avait le choix et si on pouvait nommer les bonnes personnes aux bons endroits, on en serait sans doute pas là et les perspectives seraient à coup sûr bien plus réjouissantes. Malheureusement, partout et dans les domaines, les règles sont faussées et les scenarios écrits à l’avance. La pétanque n’échappe évidemment pas à ce triste constat, la section aveyronnaise encore moins. L’immobilisme et le conservatisme ont depuis longtemps déjà enterré les ambitions d’innovation et de progression.

Vous avez dit « championnats » ?
Contrairement à une épreuve qui s’appelle Coupe et qui élimine les équipes tour après tour, les championnats sont des compétitions qui se déroulent sur des périodes plus longues et qui consistent à faire se rencontrer les équipes participantes pour, à l’arrivée, désigner la meilleure. Ce n’est pas nous qui le disons, c’est tout simplement le dictionnaire qui l’indique. Les compétitions qui se disputent donc ici et ailleurs en ce moment ne méritent pas le label « championnat ». Cette usurpation d’identité est-elle irrévocable ? Sans doute pas. Quand on ne voit pas le bon exemple venir d’en haut, vous savez de cette Fédération capable de pas grand-chose si ce n’est faire passer les Championnats de France triplettes de 256 à 128 équipes, rien n’interdit de montrer l’exemple et d’oser des initiatives venues d’en-bas.

Vous avez dit « esprit club » ?
L’expression n’a rarement été autant utilisée et pourtant n’a jamais aussi peu existé. De nouvelles compétitions réservées aux clubs, des tenues homogènes…, autant de poudre aux yeux qui ne doit plus cacher le vrai visage de la pétanque. La pétanque est plus que jamais un sport individuel pratiqué en équipes. L’intérêt personnel a pris le pas sur l’intérêt collectif. Chaque année, les équipes se font et se défont à la vitesse Grand V, les mutations n’ont jamais été autant à la mode, les équipes dites homogènes représentent seulement un quart des formations inscrites aux divers concours. Partout, ou presque, l’ambiance est délétère et les clubs se déchirent en interne. Alors stop ou encore ?

De vrais mini-championnats
Les championnats actuels ont beau sans cesse gagner en participation, ils ne cessent de soulever des critiques de la part des joueurs. Ils arrivent bien trop tôt dans la saison, les conditions météo sont souvent déplorables, les terrains de jeu mal sélectionnés, les joueurs de tous les secteurs ne sont pas mis dans les mêmes conditions…, n’en versez plus, la cuvette à « larmottes » est déjà pleine. Rien ne sert de se plaindre, il faut agir et essayer autre chose. Pourquoi ne pas oublier ces compétitions d’un jour qui ressemblent davantage à des tours de Coupe avec tous les aléas et les surprises qui vont avec pour revenir à de vrais Championnats censés sacrés les meilleurs et non plus les plus opportunistes ou les plus chanceux ? Il ne s’agit pas d’inventer, simplement revenir à des formules anciennes qui ont fait leurs preuves. On pense notamment à ces fameux Circuits Midi Libre qui, dans les années 90, ont mérité leur appellation « Championnats de l’Aveyron bis » en ne consacrant que de bons joueurs et de vraies équipes.

Un exemple parmi tant d’autres
On ne passe pas, d’une année sur l’autre, d’une formule A à une formule B. Il conviendrait d’y aller progressivement en osant un essai. Prenons par exemple la formule de base de la pétanque, la triplette. Finis ces éliminatoires d’une seule journée qui laissent chaque année de belles pointures sur la touche, bienvenue à des multi-qualificatifs. Finis ces mois de mars, ces froideurs, ces rafales et ces averses qui rendent les conditions de jeu bien trop aléatoires. Bienvenue à la fin d’été et au début d’automne et aux températures ni trop chaudes ni trop froides qui conviennent bien mieux à la vraie pétanque. L’idée serait ainsi d’organiser 4 concours qualificatifs lors de chaque week-end de septembre. Il serait d’autant plus intéressant de monter une belle équipe que les chances de qualification seraient multipliées. Passer au travers une fois, cela arrive. Enchainer 4 contre-performances n’est plus défendable. Chacun de ses concours qualifierait 4 ou 8 triplettes pour des finales départementales bien plus relevées à 16 ou 32 équipes. Ça, cela ressemble à un championnat, un vrai championnat, une épreuve qui sacre les meilleurs et les plus réguliers et qui qualifie des équipes pour le Championnat de France de l’année suivante. Des équipes qui seraient enfin mieux constituées et qui partiraient avec force et ambitions. Allez, rassurez-vous, on ne va pas vous faire une conclusion de Normand, plutôt laisser la place à ce fameux Gérard : « Nous serons jamais Président… ».

Cyrille COSTES
Journaliste

5 réflexions au sujet de « Comme un pavé dans la mare, oser de vrais championnats d’Aveyron »

  1. Je voudrais si vous le permettez revenir sur les différents nationaux comment peut-on laissez jouer des gens de tous les horizons environs cinq pour cent sont des inscrits de CLUBS identique pour le reste la chasse a l argent et des points qui les qualifies pour les MASTERS. Maintenant parlons des qualificatifs AVEYRONNAIS si nous commentions par faire jouer pendant les mauvaises périodes les compétitions les plus expéditives comme l individuel le double masculins ainsi le double mixte le double provençal et protéger les vieux ENFIN.

    1. Bonsoir René,

      je suis bien d’accord. Avant on ne parlait pas d’esprit club mais cet esprit existait. Entre copains, on se battait pour nous mêmes mais aussi pou le club qu’on représentait. Aujourd’hui, on ne parle de ça et les guignols qui nous dirigent ne sont même pas capables d’en faire le constat. Un tel manque de lucidité et d’objectivité est lamentable. Avant on préférait perdre avec les copains que gagner avec des stars. Aujourd’hui, flatter son ego et gagner quelques billets passe avant tout. A force d’être délaissée par des capables, la pétanque a fait le beau jour des incapables. On voit le résultat.

  2. Salut Cyrille.
    Ne serait il pas plus intelligent de bloquer le boulodrome de Saint eloi qui comporte 32 cadres,que le club organisateurs (en l occurrence requista) dépêche quelques bénévoles pour tenir la buvette et autre sandwicherie, comme ça le bénéfice leurs revient quand même, et le comité au vue de la météo en début de semaine se décide à faire jouer ou non les finales à Saint eloi en cas de mauvais temps.
    Certes les clubs ne sont pas adhérents à l amicale,mais un peu de bon sens de la part de tout le monde serait le bienvenu

    1. Salut Dimitri,

      on ne peut pas échanger avec des gens dépourvus d’un minimum d’intelligence. Ils ont été élus, ils dirigent, ils décident. Seuls et contre tous. Ils ont l’impression d’exister, d’être quelqu’un d’important. Du jour au lendemain, certains(e)s se retrouvent Président(e) de secteur et membre du CD 12. Une véritable fin en soi. Pour en revenir au boulodrome, difficile de penser à Saint-Eloi dans la mesure où les 4 ou 5 premiers terrains sont bien trop courts et trop éloignés des dimensions règlementaires. On se souvient que Nogaret avait dit non aux éliminatoires en boulodrome quand, il a y a 15 jours, Espalion a joué dans la halle de Lacroix-Barrez et Saint-Affrique a rejoint le sien l’après-midi. Et ce pendant que d’autres se mouillaient et étaient frigorifiés en extérieur. Je reste persuadé que la bonne idée aurait été de ne pas dire « non » au projet de boulodrome flambant neuf de 48 terrains aux portes de Rodez. Cela aurait même permis d’organiser des finales départementales en laissant même des terrains libres par endroit entre chaque partie. L’Amicale et son président ont « Non », on n’a jamais su pourquoi. Le Comité n’a jamais réagi à cette erreur monumentale. Malgré nos mises en garde, aucune société du secteur de Rodez n’a réagi non plus. Résultat, le maire et président de Rodez Agglo n’a pas voulu investir 4 M€ pour se retrouver ensuite avec une structure dont personne n’avait envie de s’occuper. Non seulement tous ces dirigeants ne sont pas capables de voir les choses mais ils ne sont pas non plus capables de les comprendre quand tu les leur explique, gentiment, patiemment, de long en large à travers multiples reportages mis en ligne sur « Pétanque 12 ». Ils préfèrent t’accuser d’usurpateur d’identité professionnelle. Il n’y a vraiment rien à en tirer et le pire c’est que c’est reparti pour je ne sais combien de mandats avec la nouvelle équipe. Vive la pétanque, vive l’Aveyron !!!!!

  3. La pluie puis 10 jours après la grêle !!! Pourquoi tant de dates, si tôt,pour tant de championnats? Pour libérer des dates pour des Nationaux pour les « Grands » joueurs que la masse dont nous faisons partie finance, tout ce système(trop peu de dates pour des concours, tenue homogène, controles alcoolémie(à quand le contrôle anti dopage qui serait au moins autant efficace???). Alors faisons en un sport, un vrai ou chacun puisse pratiquer à son niveau, homogène,
    représentant son club, des sportifs de haut niveau et des amateurs. Que chacun y trouve sa place ,mais ça c’est de la politique et la politique……c’est compliqué !!!
    Bon courage à tous,compétiteurs dans l’âme et amoureux de ce jeu qui peut être agréable à pratiquer, entre amis….. !!! Bonne saison

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