Coupe doublettes vétérans, en direct depuis Sébazac-Concourès

Deltort, c’est fort, Alonso, seulement égal à lui même !

Le premier l’a joué « équipe » et a créé la surprise. Le second a d’abord frisé l’expulsion avant d’offrir un final indigne de ce nom. Sur le plan comportemental s’entend. 

Le contexte et le décor
Il est aux alentours de minuit quelque part sur le Causse Comtal aux portes de Rodez. Les degrés du  thermomètre se comptent sur les doigts d’une seule main, ou presque. Les acteurs, eux, sont à peine plus nombreux. Il reste 4 joueurs, 1 arbitre, 1 délégué du comité, une bénévole, un journaliste et deux spectateurs. IL reste aussi une voiture et son moteur qui n’en finit plus de tourner histoire d’offrir un habitacle confortable et réchauffé à son heureux propriétaire. C’est bon, je crois qu’on a oublié personne. Les présentations sont donc terminées. De toute façon, tout ce petit monde se connait et la finale peut donc commencer.

Monique Arnal récompensée de son formidable investissement par la victoire des deux sociétaires du Sébazac Pétan Club,  Bernard Durand et « Claudou » Deltort.

La finale en 3 actes
Acte 1 : Deltort et Durand, les outsiders décomplexés
Les organisateurs décident d’allouer 3 terrains cadrés en terme de champ de jeu. Un savant mélange de portions plus caillouteuses et d’espaces plus lisses. Bernard Alary, impérial à l’appoint en quart et en demi, apparait vite moins à l’aise. Jean-Louis Alonso ne tarde pas à lever les bras et à lancer les premières critiques. Sans tambours ni trompettes, Claude Deltort et Bernard Durand marquent les premiers et font la course en tête (5 à 0).

Acte 2 : Alary et Alonso, les favoris remobilisés
Les Aubinois ouvrent enfin le score et profitent d’une baisse de régime de Bernard Durand pour revenir et passer devant. Jean-Louis Alonso endosse l’habit du professeur et indique à son partenaire où et comment il faut jouer. Les « C’est moi le plus fort » succèdent haut et fort aux « J’ai toujours raison » . Autant de remarques blessantes et dévalorisantes qui ont toujours été son carburant favori pour continuer à aller de l’avant.  BernardcAlary fait incroyablement profil bas et encaisse les coups les uns après les autres. Jusqu’à quand ? De son côté, Claude Deltort est systématiquement en retard de boules. Il ne tire quasiment plus et rattrape les coups avec un appoint parfois miraculeux. Un bouchon par ci, un et plusieurs devant de boule par là, il retarde l’échéance mais ne peut empêcher les Aubinois de la Fraternelle Pétanque Le Gua de tutoyer le sacre (7 à 11).

Acte 3 : Le » suicide » des favoris, le sacre des outsiders
L’avant dernière mène se joue alors à (très) longue distance. Les pointeurs s’égarent laissant alors a place à un mano à mano entre Claude Deltort et Jean-Louis Alonso. Le Sébazacois s’ensort avec un énième devant de boule puis par un carreau pile sorti de nulle part. On est pas loin du KO technique avec 4 points qui portent le score à 11 à 11. Alonso n’en finit plus de jeter son venin. Alary est traité de « minable », de joueur « incapable de gérer une finale ». Le problème, c’est que c’est l’insultant qui va se tirer lui-même une balle dans le pied. Alors que Bernard Durand échoue une nouvelle fois dans l’exercice du jet du bouchon, l’Aubinois fait alors un choix plus que discutable en laissant le but dans la direction souhaitée par le Sébazacois, à savoir au beau milieu d’une partie lisse et plane. Si çà ce n’est pas dérouler le tapis rouge à un adversaire qui n’en finissait plus de montrer ses difficultés à l’envoi, excusez-nous. Deux explications sont possibles. Soit Jean-Louis Alonso, emporté par son comportement odieux et dévalorisant à l’égard de son partenaire, a fini par perdre sa lucidité de joueur de haut niveau. Soit il a poussé encore plus haut son ego déjà sur-dimensionné en ne pensant encore une qu’à lui et en voulant s’offrir une porte de sortie via un jeu de rafle. On n’allait pas tarder à être fixé. Bernard Durand engageait en effet dans le bouchon. Alonso tirait au fer et manquait. Sa boule n’avait encore frappé les planches que la seconde était déjà partie. De rafle cette fois pour, à l’arrivée, un carreau glissé qui mourait à près d’un mètre à hauteur du bouchon. Claude Deltort n’en finissait plus alors d’encourager son partenaire pour une reprise qui semblait évidente. Sauf que Bernard Durand se perdait inexpliquablement 2 fois. Claude Deltort perdait alors  l’avantage mais toujours pas sa concentration. Il regagnait le point à une quarantaine de centimètres entre le carreau de Jean-Louis Alonso et le bouchon. A Bernard Alary d’aller au rond. Une fois, deux fois, trois fois… l’Aubinois traversait le jeu sans rien bousculer. Ni le bouchon ni la boule sébazacoise. Cette fois, cela en était trop pour Jean-Louis Alonso qui allait au rond et jetait sa dernière boule avec dépit. Le point restait sébazacois. Il ne restait plus alors qu’à conclure.  Claude Deltort pointait alors et glissait apparemment le 13e point. Restait juste à mesurer pour avoir confirmation. Inutile pour Alonso qui préfèrait donner un coup de pied dans les boules.
1 Heure du matin : Les mains ne se serrent même pas et les attaques et autres reproches peuvent alors pleuvoir une dernière fois. Une telle issue n’apportera pas plus d’éclat  à la victoire sébazacoise. Triste fin pour une journée que l’on avait justement annoncé marathon et harassante à souhait.

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